François Hollande : l'affabulateur des primaires!
Voilà maintenant 6 semaines que nous assistons à ces primaires socialistes qui faut le dire sont un véritable succès. Par l'exercice démocratique que cela incarne mais aussi par l'engouement des citoyens sur la toile et dans les urnes.
A l'aube des résultats du second tour il est bon de rappeler tout de même celui qui selon les sondages aurait une chance d'être le président de la république ... Mr Francois Hollande, président du conseil général de Corrèze et député de cette même ville.
Faisons un petit retour en arrière sur sa carrière politique qui pourrait justifier l'accession de ce dernier à l'ultime étape : la présidence de la République.
Il devient premier secrétaire du Parti Socialiste en 1997, nommée par Lionel Jospin suite à l'échec des présidentielles de 1995. Il va le diriger pendant 11 ans. On assistera durant cette période, au terrible échec de Jospin en 2002 suivi de Royal en 2007. Il quittera le premier secrétariat en 2008, en laissant derrière lui un PS totalement divisé et ridiculisé par les média. Nous nous rapellons tous de la fameuse interpellation de Josianne Balasko pour illustré le PS à cette époque : "mais qu'est-ce qu'il fout le PS?".
Une réaliste citation pour résumer ces 11 années au PS dirigé par François Hollande, non pas qu'il n'est rien foutu je me permettrai pas, mais en tout les cas il ne l'a pas fait brillé c'est certain et le bilan n'est que décevant il faut l'admettre.
Entre temps on a eu Jospin, comme premier ministre sous la cohabitation de Chirac, où il aurait associé toutes ses décisions à son premier secrétaire François Hollande, d'après ses dires. Une façon quoique intelligente de se créer un poste important; parce que voilà le problème majeur de notre cher favori c'est l'expérience ministérielle : il n'en a pas ! Et comme l'a très bien dit Ségolène: "Est-ce que les français peuvent citer une seule chose qu'il aurait fait en 30 ans de vie politique ?" Difficile d'ailleurs de se revendiquer comme "neuf" quand on a une carrière politique de 30 ans derrière soi.
Un retrait du Ps en 2008 et de la marie de Tulle où il siegeait depuis 2001, pour la présidence du conseil général de Corrèze. Une façon de s'isoler quand le PS est méprisé et de se créer un petit QG, un nid douillet ou discrètement on se prépare pour 2012. Une belle façon de rassembler soit dit en passant ...
Et le voilà deux ans après le nouveau François Hollande, plus mince, tentant de manier la rhétorique, une autre allure ; prêt pour l'élection présidentielle ! Autrement dit 2ans d'isolement médiatique volontaire pour une préparation personnelle dans une atmosphère socialiste beaucoup plus sereine ... merci qui ? Merci Martine d'avoir ramassé ce "cadavre à la renverse" comme elle le dit ...
Un départ en campagne très tôt et surtout très tactique pour devancer le concurrent le plus redoutable DSK ... Qu'est ce que serait devenu sa candidature à Hollande si DSK s'était présenté ... Je laisse le soin à ses soutiens de nous donner la réponse ! Il n'aurait pas décoller des sondages et cela tout le monde le sait, le charisme et l'expérience de DSK l'aurait ridiculisé ! Et pour les mauvaises langues, qui auraient envie de me rétorquer ce que serait devenu la candidature de Martine Aubry dans les mêmes circonstances ? Je leur répondrai simplement sans langue de bois, qu'elle ne se serait pas présenté car inutile de se mettre en avant lorsque que son parti a un leader naturel avec lequel on est en adéquation, elle aurait donc soutenu ce candidat qui illustre incontestablement UNE GAUCHE FORTE !
Mais voilà concours de circonstances oblige, DSK hors jeu ! Plus de leader naturel, les primaires sont désormais plus que décisives, et la candidature d'Aubry devient nécessaire. Comme une candidature de substition ? Absolument pas ! Comme une candidature indispensable ! Martine Aubry, femme de courage et d'expérience, maire de l'eurométropole lilloise, la dame au 35h, la dame à la CMU celle qui a su défendre avec courage les causes qu'elle jugeait juste. Et le rayonnement de sa ville en ait la preuve.
Le parcours de nos deux candidats est indiscutable. L'un se réduit au milantisme qui attire la sympathie des électeurs et l'autre se situe dans l'action et la défense des causes justes.
Une différence si notoire que je me demande encore aujourd'hui comment Hollande a pu arriver en tête au premier tour. Un plan de communication préparé depuis longtemps, une volonté de normalisé le président plutôt réussi, un départ en campagne très tot qui peut aussi impacté ! Mais dans le fond que reste-t-il de ce François Hollande mise à part une préparation calculé et réfléchi : de la paraphrase ! Lors du second débat c'était flagrant, face à la technicité de l'ancienne ministre du travail, il se la joue pédagogue ! " Moi je vais vous expliquer le problème mes chères compatriotes ! " Ok merci et sinon les solutions ? "
Une tentative de posture d'homme présidentiable alors qu'il n'a cessé de fuir le regard de Martine Aubry. Et enfin toujours le même discours rassembleur des français, mais qui nous la démontrait dans les faits cette capacité à rassembler ? La première secrétaire du PS qui l'a succédé ...
Enfin, vous l'aurez deviné mon choix est fait, pourtant moi qui ne me considère pas spécialement à gauche, j'ai apprécié ces primaires et j'ai donc décidé de voter pour choisir celui qui pourrait représenter dignement un parti d'opposition ; une femme de caractère, de courage et d'expérience ! Car, en toute honnêteté, imaginer un François Hollande l'an prochain au coté de Barack Obama ; Au secours !
La seule interrogation qui me reste désormais et qui pourrait expliquer cet emballage médiatique et sondagier autour de François Hollande se placerait sur un inconscient collectif qui laisserait des doutes, à savoir si véritablement l'électorat français est prêt à avoir une femme Présidente ? Réponse dimanche soir.